education
L'intelligence de la main
Créé à Troyes en 1987, « L’outil en main » est constitué d’un réseau qui offre la possibilité à des jeunes de 9 ans à 14 ans de s’initier au travail manuel dans des ateliers animés par des artisans retraités. Les ateliers ouverts le plus souvent le mercredi ou le samedi après midi couvrent plusieurs dizaines de spécialités : menuiserie, carrelage, mécanique, charpente, pâtisserie, vitrail, sculpture sur bois, sur pierre...Les enfants découvrent des techniques, fabriquent de vrais objets avec de vrais outils dans de vrais ateliers. L’encadrement est assuré par des artisans, pour la plupart retraités, qui, au cours de leur vie professionnelle ont formé des apprentis. Les jeunes peuvent développer leur habileté manuelle, apprendre les gestes techniques, la précision, la rigueur, découvrir le plaisir de la création et peut être un métier. Fabriquer un objet de ses mains donne confiance en soi et fait fonctionner ensemble l’intelligence, l’habileté et l’imagination. Le contact avec des adultes sincères, attentifs, généreux leur permet de se découvrir et de s’enrichir.
Du côté des retraités, ouvriers qualifiés ou artisans, le partage du savoir avec des enfants, la fierté de transmettre des techniques manuelles et traditionnelles, montrer le bon geste, expliquer les tours de main, redonne de l’énergie et de la vie sociale.
Les témoignages de réussite professionnelle ou personnelle abondent. Guillaume Robin, inscrit à l’Outil en main dès l’âge de 9 ans, en menuiserie, vint de terminer ses études en bac pro menuisier agenceur à Saint-Brieuc. Il vient d’être reconnu comme l’un des meilleurs apprentis de France.
Graziella, jeune fille dyslexique, découvre le stand de l’association, installé dans un magasin de bricolage. Ses parents témoignent : « Dès les premiers ateliers, elle a pris énormément de plaisir à participer. Elle, qui tous les jours doutait de sa capacité à être « normale » à force d’être la dernière de sa classe, s’est rendu compte qu’elle pouvait apprendre, créer de ses mains. Elle s’est découvert une passion pour la taille de pierre. Au collège, elle a pris confiance en elle. Manifestant auprès de ses professeurs son envie de comprendre, ses résultats ont nettement progressé. Maintenant, l’échec scolaire n’est plus qu’un lointain souvenir et elle souhaite devenir tailleuse de pierre. »
Sources : Le pèlerin, www.loutilenmain.asso.fr