gaz de schiste
Collectifs anti pétrole et gaz de schiste
Collectifs non aux pétrole et gaz de schiste et de houille :
Ni ici, ni ailleurs : ni dans le parc du Luberon, ni ailleurs !
Les collectifs prennent note du courrier de Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, annonçant qu’elle ne signerait pas l’attribution du permis de Calavon, couvrant le parc naturel régional du Luberon.
Toutefois, les collectifs contre les pétrole et gaz de schiste et de houille s’étonnent qu’elle n’ait pas annoncé de semblables dispositions pour les douze autres demandes de permis soumises à consultation publique depuis le 1er septembre dernier.
Les raisons pour lesquelles elle pourrait ne pas signer, ne manquent pourtant pas !
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Pourquoi n’a-t-elle pas annoncé qu’elle refuse de signer le permis de Dicy, alors qu’on peut lire dans la notice d’impact de l’entreprise Realm : “un soin particulier sera apporté au traitement des eaux utilisées pour la fracturation des schistes à gaz afin d’éviter toute pollution des nappes phréatiques. La production de gaz de schiste nécessite de briser les argiles indurées qui le contiennent à l’aide d’eau sous pression et, lorsque cette eau remonte à la surface, il faut alors la débarrasser des ions pollués qu’elle renferme.” ?
• BlueBach, postulant pour les permis de Hebsheim, Cezy Saint-Martin d’Abloy, a été racheté en 2010 par la société norvégienne Moore. Celle-ci explique sur son site internet que: le Bassin Parisien et l’Alsace regorgent de pétrole de schiste mais que pour l’instant la fracturation hydraulique y est interdite.
• SanLeon (qui a racheté Realm) risque de se voir attribuer les permis de Dicy, Rouffy et Montmort. Elle est la première entreprise à exploiter l’huile de schiste au Maroc. Sur son site internet, elle cite le Bassin Parisien comme une ressource importante d’hydrocarbures non conventionnels.
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Tous les dossiers mis en consultation publique, depuis le 1er septembre 2014, ont été déposés auprès des services de l’Etat bien avant le vote de la loi Jacob. Ils faisaient tous référence aux hydrocarbures non conventionnels. Tous les postulants à ces permis ont signé un document par lequel ils s’engagent à ne pas effectuer de fracturation hydraulique … Sachant que les permis sont attribués pour 15 ans (5 ans renouvelables deux fois) qu’adviendra-t-il de ces engagements dans quelques années ?
La seule manière d'être en cohérence avec les objectifs de la transition énergétique et de préserver les territoires de ces projets destructeurs c'est de refuser de signer toutes les demandes de permis à venir, refuser de prolonger les permis actuels, refuser de signer les mutations !
Madame ROYAL, ne signez rien !
Signataires: 44 collectifs régionaux
Gaz de schiste, ça sent mauvais
Le 04 décembre 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg pour le JDLE
Voilà des mois que scientifiques et industriels s’écharpent sur les émissions fugitives des puits de gaz non conventionnels. Les premiers reprochant aux seconds de minorer les fuites de méthane des installations d’exploitation. De quoi alourdir significativement le bilan carbone du gaz de schiste [JDLE].
Mais la querelle pourrait prochainement rebondir. Dans sa dernière mouture, la revue Human and Ecological Risk Assessment publie un article dressant un panorama d’autres gaz s’échappant des puits stimulés par la fracturation hydraulique.
Une année durant, les scientifiques ont analysé l’air autour de 16 puits situés dans le Colorado, tout au long des cycles de forage, de fracturation et d’exploitation. Des puits situés dans une région désertique, loin des pollutions urbaines et des émissions d’hydrocarbures des végétaux, comme l’isoprène.
Résultat: de fortes concentrations des gaz que l’on trouve habituellement sur des plates-formes de forage -méthane, éthane, propane et quelques autres alcanes. Plus étonnant, les auteurs affirment avoir mesuré des émissions d’une cinquantaine d’hydrocarbures non méthaniques, dont 35 sont réputés être des perturbateurs endocriniens ou avoir des effets sur le système nerveux.
Certes, concèdent les auteurs, les concentrations relevées sont inférieures aux normes sanitaires ou aux limites d’exposition recommandées. Toutefois, rappellent-ils, ces normes et limites sont applicables dans des situations où l’exposition est forte et brève (sur le lieu de travail, par exemple). Elles ne sont donc probablement pas applicables à des faibles doses diffusées en continu.
En Australie, même constat
Gaz de schiste, non merci
Un peu partout en France, des demandes de permis d'exploration des gaz et pétrole de schiste ont été déposés. Dans l'état actuel de la technique l'exploitation de cette "ressource" ne peut se faire que par fracturation hydraulique, pour libérer le gaz et pétrole prisonniers de la roche.
--> La fracturation consiste à injecter dans le sol une grande quantité d'eau additionnée de sable et de produits chimiques divers dont certains très toxiques. Une fracturation consomme environ 20 000 mètres cube d'eau.
--> L'eau injectée remonte partiellement en surface, porteuse de sels minéraux et métalliques divers et de produits radioactifs rencontrés dans le sous-sol.
--> La fracturation libère gaz et pétrole dont une faible partie sera récupérable. Le reste va migrer au gré de la géologie locale. Ainsi le gaz peut remonter dans les nappes phréatiques ou atteindre le sol provoquant des dégagements gazeux diffus permanents de méthane, puissant gaz à effet de serre.
--> Chaque forage détruit, définitivement 2 à 5 hectares de terres naturelle ou agricole (Voir photo aérienne du Wyoming
--> Alors que la quantité de gaz à effet de serre augmente continuellement dans l'atmosphère, élément essentiel du réchauffement climatique, il est urgent de limiter la consommation d'énergie fossile (gaz, pétrole, charbon...). La consommation de gaz et de pétrole de schiste ne fera que reporter à plus tard le passage aux énergies décarbonnées ( solaire, éolien, biomasse, énergies marines... )
Pour en savoir plus:
Non au gaz et pétrole de schiste en Gâtinais
OWNI data journalisme, page gaz. (Suivre les flèches)